INONDATIONS, SOMMES-NOUS PROTÉGÉS À LUNEL AUJOURD’HUI ?

Lors du dernier conseil municipal en date du 13 novembre 2024, la municipalité a voté, à l’unanimité, une aide financière de 2 000 € pour les sinistrés de la région de Valence en Espagne . Bien qu’elle ne soit pas à la hauteur des enjeux de la part d’une ville de presque 27 000 habitants, elle a le mérite d’exister.
Toutefois, la situation de nos amis espagnols, replonge beaucoup de Lunelloises et de Lunellois dans les souvenirs d’un passé qui n’est pas si lointain.
En effet, n’oublions pas que notre ville de Lunel a connu des situations similaires en 2002, 2003 et 2005 où un mètre d’eau a pu être observé en centre-ville.
Suite à ces inondations, des études hydrauliques avaient été commandées par la municipalité en place. Elles préconisaient de nombreux travaux dont certains ont été réalisés, mais il reste beaucoup à faire.
A titre d’exemple, la construction de trois gros bassins de rétention a été préconisée au nord de la ville par les hydrauliciens pour la protéger des eaux de ruissellement (sachant que trois quart des eaux de ruissellement qui nous inondent viennent du nord de Lunel). Deux ont été réalisés, mais il en manque toujours un, danger !
La catastrophe de Valence montre qu’il est urgent d’aménager le troisième gros bassin de rétention pour renforcer notre sécurité hydraulique, s’agissant des eaux de ruissellement des bassins versants amont de la zone Nord de Lunel. Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas avec le projet dangereux du Mas de Baguai…
On peut citer également le sous-dimensionnement du réseau pluvial du Boulevard Louis Blanc qui, lorsqu’il y a de fortes précipitations, monte en pression et fait sauter les bouches en fonte comme des bouchons de champagne, inondant abondamment ce boulevard.
Les situations passés et les phénomènes météorologiques de plus en plus violents devraient attirer l’attention de nos élus. Cependant, depuis 2020 trop peu de travaux ont été engagés pour protéger la ville de Lunel.
N’attendons pas une nouvelle catastrophe pour réagir, anticipons le danger au lieu de le subir.
Rappelons, en outre, que les travaux préconisés également pour nous protéger des vidourlades ne sont pas non-plus achevés. Nous ne manquerons pas d’y revenir…